la belle aux bois dormant (lucy&tomas)

Tomas avait passait sa soirée chez sa meilleure amie Emily. Lucy était prévenu qu'il ne fallait pas l'attendre, et qu'en plus il ne passerait pas après le travail à la maison. Sur ce point, Tomas avait probablement exagéré mais la soirée du samedi étant passé, le problème lui était totalement passé au dessus de la tête. Game of Thrones les avaient tenu en haleine toute la nuit et à l'issue du dernier dernier épisode, le plus épique de la saison 6, le sommeil avait eu raison d'eux. Tomas s'était assoupi sur le canapé, le corps engourdi par cette nuit blanche. Netflix s'était interrompu par la mise en veille du poste de télévision. Il ne restait plus que des miettes de pizzas et la croûte trop sèche dans le plat, d'autres bonbons et les bouteilles d'eau vide. C'était un réel bordel sur la table basse.

Tomas ouvrit les yeux, avant que le soleil lui-même se lève. En réalité, il s'était seulement assoupi quelques minutes, trop peu pour être en forme, définitivement pas assez pour avoir les idées claires. Il sursauta même, de par la crampe qui tendait sa nuque. Dans un léger gémissement de désolation, il se rappelait alors qu'il n'avait plus vingt-ans et que les nuits blanches étaient plus difficiles à supporter. Tomas rêvait d'une seule chose à présent, retrouver son lit confortable, la chaleur de Lucy probablement encore endormie à cette heure. Justement…Quelle heure était-il ? Tomas tourna la tête, vit Emily à moitié affalée sur le reste du canapé. Un fin sourire étirait les lèvres charnues du blond. Il attrapa son portable dans la poche de sa veste. Il n'était même pas 6h. Forcément, Tomas hésita : devait-il réveiller Emily pour la prévenir de son départ ? Avant de le faire, Tomas rangea la table basse, l'essuya. Cela lui permis de se réveiller un peu, jusqu'à ce qu'il vienne caresser les cheveux de Emily pour la voir doucement ouvrir les yeux.
— Il est bientôt 6h, je vais rentrer. Il embrassa le front de sa meilleure amie, lui conseilla de rejoindre son lit après avoir refermé derrière lui.

C'est à 6h15 que Tomas entra dans son appartement. Le silence qui y régnait lui laissait deviné que sa femme était encore endormie. Le week-end, elle profitait généralement pour se reposer - ce qui était normal. Encore plus le dimanche. Tomas retira ses chaussures, les rangea dans le placard avec son manteau puis fila directement dans la chambre. La porte entrouverte, il entra sans faire de bruit, retira la veste de son costume, se rendit compte qu'il avait oublié sa cravate chez Emily. Tomas entendait la respiration régulière de Lucy, il devinait sa silhouette allongée dans le lit. Cette vue l'encouragea à se dévêtir plus vite. Le jeune homme la rejoint alors, venant se lover contre son dos, tout en posant son bras autour de sa taille pour la poser sur son ventre. Il souriait doucement, bien heureux d'être à la maison et de la retrouver. Tomas embrassa la nuque de Lucy et frémit. Il avait légèrement froid et la chaleur de son corps était fort agréable !

Lorsque Lucy entrait dans le vaste appartement, elle soupirait. Il n'était que vingt heures et le silence qui régnait chez elle lui pinçait le cœur. Ce soir, Tomas passait la soirée...ou même toute la nuit chez Emily, sa meilleure amie, pour un marathon game of thrones. Il l'avait prévenu il y a quelques jours et Lucy n'avait pas donné son désaccord. A quoi bon de toute façon? Tomas avait une sorte de relation super fusionnelle avec sa meilleure amie qui déplaisait grandement à Lucy... L'idée de découcher cette nuit lui avait également traversé l'esprit... Mais elle était bien plus intelligente que cela et ne prendrait pas le risque de déclencher une gue-guerre ridicule avec son mari, sur un simple coup de tête. Elle déposait son manteau et son sac dans l'armoire située à l'entrée avant de se diriger dans la cuisine pour y prendre un verre à pied et une bonne bouteille de vin. Elle s'affalait sur le canapé en soupirant de nouveau. Elle guettait son Iphone, à l’affût d'un éventuel message de Tomas. Merde, Lucy, il faut que tu te calmes ma vieille! Dernièrement, elle se répétait beaucoup cette phrase mais le naturel revenait bien trop vite au galop... Après avoir bu deux verres de vin et épluché tous ses mails professionnels, elle allumait la télévision et tombait sur l'un de chef d'oeuvre de Tim Burton, les noces funèbres. Ses yeux restèrent fixés sur l'écran et la belle visionnait le film jusqu'a la fin.

Lorsqu'elle se décidait à se mettre au lit, il était déjà presque deux heures du matin et toujours pas de nouvelles de Tomas. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles comme on dit... Quelle connerie! En s'allongeant dans les draps en satin, elle songeait à son mari, à Emily et à la petite Lily. Fermant les yeux, elle secouait la tête pour chasser ces pensées de sa tête. Elle se tournait et se retournait, à la recherche d'une position confortable pour s'endormir mais rien n'y faisait... son esprit était bien trop préoccupé par son mari.

Ce qui réveillait Lucy était une main posée sur son ventre ainsi qu'un souffle chaud sur sa nuque. Finalement, la brune s'était endormie, surement en phase de sommeil léger. Elle ouvrait un œil et regardait brièvement l'heure sur le radio-réveil de la chambre. Il était six heures quinze. Tomas avait donc bien passé la soirée et la nuit chez Emily. Lucy tournait légèrement la tête vers son époux et grommelait enfin. « Oh, c'est toi. » Bien sûr que c'était lui! Elle avait envie d'en savoir un peu plus sur sa soirée et sa nuit chez Emily, si elle le pouvait elle l'assassinerait de questions, là, tout de suite! Mais elle ne désirait pas montrer à son mari à quel point elle était jalouse, à quel point il lui avait manqué... Enfin, pas tout de suite. « Tout c'est bien passé? Vous vous êtes bien amusés? » Lucy s'était maintenant retournée pour faire face à celui qu'elle aimait, celui qu'elle avait épousé quatre années plus tôt.

Tout était réuni pour passer une bonne nuit à présent. Tomas se laisserait probablement trainer au lit jusqu'à tard dans la matinée. Après tout, les dimanche étaient fait pour se reposer et il sa politique consistait à ne répondre à aucun appel téléphonique, si c'était le travail. Le jeune homme estimait qu'il travaillait déjà beaucoup et qu'il était à la disposition de tout le monde. Il avait bien le droit de souffler un peu. En tout cas, une fois reposé, Tomas envisageait de passer une journée tranquille en compagnie de sa ravissante femme. Emmitouflé sous les couvertures, c'est le corps tout chaud de Lucy qui le réchauffait surtout. L'odeur de ses cheveux, mêlait à celle de son shampooing et de son lait pour le corps était réellement divin. C'était probablement le parfum dont Tomas ne pourrait jamais se passer. Sans compter la douceur de sa peau qu'il sentait sous ses doigts.
Seulement, la jolie brune en décida autrement. Tomas n'avait pas été très discret, il entendait Lucy bouger et le son de sa voix s'éleva de la pénombre.
— Oh, c'est toi. Sa remarque le fit sourire en coin. Qui est-ce que ça pouvait être à part lui ? Lucy continua a poser des questions. Tout s'est bien passé ? Vous vous êtes bien amusés ? Ce fut à ce moment-là que Tomas réalisa qu'il avait passé sa soirée sans lui envoyer un seul message. Il ouvrit doucement les yeux, la sentit se retourner et une fois qu'elle lui fit face, ne put s'empêcher de penser qu'elle était belle. Il se sentait comme l'homme le plus chanceux du monde.
— Oui, c'était une bonne soirée. Il parla d'une petite voix ensommeillée, mais fit quelques efforts pour lui accorder une brève discussion. Elle lui avait manqué et il se demanda ce qu'elle avait bien pu faire hier soir. Tomas s'éclaircit la gorge, frotta ses yeux en ignorant leurs picotements puis l'attira plus proche de lui encore. Sa main sur sa cuisse, il replia la jambe de Lucy sur les siennes.
— Tu as passé la soirée avec Anna ? La femme de son meilleur ami Ezelio. Les deux jeunes épouses étaient amies de longue date et les deux hommes s'étaient rencontrés par leur intermédiaire.
— Je t'aime bébé. Disait-il en glissant une main entre les mèches de ses cheveux bruns. Soyeux. Un fin sourire étirait les lèvres de Tomas alors qu'il admirait toujours Lucy du regard.

La fraîcheur du corps de Tomas faisait légèrement frisonner Lucy. Elle était à la fois agacée et rassurée de sa présence. Comme instinctivement, son esprit songeait quelques instants au fait que Tomas avait passé toute la nuit chez Emily mais la voix de son cher et tendre la ramenait rapidement au moment présent. "Oui, c'était une bonne soirée". Malgré la pénombre, Lucy captait le regard de son époux. Il semblait terriblement fatigué, il n'avait pas dû dormir beaucoup... Ils ont simplement regardé Game of thrones Lucy, arrêtes avec tes questions de femme possessive! Tomas amenait le corps frêle de Lucy plus près du sien et la jolie brune se laissait faire, pas mécontente de cette proximité avec l'homme qu'elle aimait. Il lui avait tellement manqué. Durant sa soirée la veille, elle avait espéré quelques instants que Tomas rentre rapidement à la maison, avec elle, laissant Emily en plan, devant sa série. Elle avait espéré pouvoir s'endormir dans ses bras, comme tous les autres couples mari et femme... Elle avait espéré pouvoir lui montrer à quel point elle l'aimait, en lui faisant l'amour... Au lieu de cela, elle avait regardé quelques films à la télévision et bu deux verres de vin. Seule. Lorsque Tomas lui demandait si elle avait vu Anna, Lucy répondait très rapidement. « Non, elle n'était pas disponible. J'ai regardé des films sur la chaîne cinéma et j'ai eu du mal à trouver le sommeil. » Pourquoi? ça, Lucy le savait très bien. Elle n'avait pas trouvé le sommeil, bien trop préoccupée à penser à son mari chez sa meilleure amie, jouant au père de substitution avec la petite Lily... Cette pensée tordait les boyaux de la belle Lucy. Elle qui désirait tellement avoir un enfant. Un bambin qui ressemblerait aussi bien à Tomas qu'a elle. Peux être qu'ils seraient une petite famille vraiment unie une fois qu'ils auront conçus un enfant... Peux être que Tomas et elle redeviendront proches et complices, comme avant, après l'arrivée d'un bébé... La dernière phrase de Tomas lui arrachait un sourire. Le premier de la soirée. "Je t'aime bébé". C'était dans ces moment là que les doutes et inquiétudes de Lucy s'envolaient... Lorsqu'il lui disait qu'il l'aimait, il avait la faculté de rassurer sa femme et de la faire sourire comme lorsqu'il lui avait dit je t'aime, il y a onze ans. Elle se laissait bercer par cet élan d'affection, il n'y avait plus qu'eux en cet instant. Doucement, elle passait sa main sur le visage de Tomas et le caressait tendrement. « Je t'aime aussi chéri. »

Peu à peu, Tomas se réveilla. La présence de sa femme jouait beaucoup là-dessus. Le confort de leur lit lui reposait déjà un peu le corps, il pouvait très bien faire trainer l'instant où il s'endormirait. Et puis, dans le pire des cas, il se couchera tôt ce soir, ou fera une sieste. Réellement, Tomas n'avait plus envie de rattraper sa nuit - cela voudrait dire que la journée allait filer à grande vitesse, sans qu'il ne puisse en profiter. S'il y avait bien un jour où Lucy et Tomas pouvaient profiter pleinement pour passer du temps ensemble, c'était le dimanche. Pas d'horaires, pas d'obligation professionnelle. Ils leurs étaient déjà arrivés de passer toute une journée au lit car ils n'avaient aucune autre motivation mise à part, faire l'amour plusieurs fois. Un fin sourire étirait les lèvres de Tomas à cette pensée.
Il était probablement trop dans les vapes pour se rendre compte que Lucy était préoccupée. Il la sentait frissonner sous ses doigts. Cela n'était pas dut à sa petite nuisette - du moins Tomas pensait que c'était surtout la proximité de leurs corps.

Lucy lui expliqua que Anna n'était pas disponible hier soir, ce qui lui avait valut une soirée devant la télévision. Ses derniers mots le fit légèrement froncer les sourcils. Voilà que Tomas s'en voulait de ne pas être rentré plus tôt. Il se pinça les lèvres, tirant légèrement la moue avant d'embrasser son épaule d'où la bretelle de sa nuisette avait glissé.
Un je t'aime, une tendresse dans les cheveux, Tomas la regardait dans les yeux avec une infinie tendresse. Ses bras se retrouvaient à présent autour de la taille de Lucy, ses mains sur ses hanches à moitié découverte.
— Je t'aime aussi chéri.
Un sourire, Tomas ferma les yeux un bref instant quand Lucy caressa son visage. Ca lui faisait beaucoup de bien. Il les rouvrit, embrassa son menton et son petit nez avant de venir agripper ses lèvres. Tomas l'embrasse tendrement, à mesure que ses mains chaudes glissaient le long de sa peau douce, jusque dans son dos. Dans sa course, il n'épargna pas ses fesses, avec un sourire taquin.
— On traine un peu et on va au ciné cet après-midi ?
Tomas tentait juste de retenir un peu ses pensées actuelles. L'idée d'allait au cinéma l'enchantait mais ce n'était pas réellement la première de ses occupations pour le moment.

Lucy avait toujours été une jeune femme jalouse mais depuis son mariage avec Tomas, elle était devenue de plus en plus possessive. Certaines personnes lui avaient fait la remarque, notamment ses parents, qui l'entendaient parfois râler en prononçant le nom de la meilleure amie de son mari... Malgré sa jalousie, elle était une femme qui respectait l'espace vital de son homme. Elle n'était pas du tout contre que son mari passe des soirées, dans un bar, avec des amis. Lucy, elle même parfois sortait aussi le soir mais avec Emily, c'était différent. C'était comme si Lucy sentait le danger avec elle, comme si elle flairait que son mari puisse un jour, tomber amoureux de sa meilleure amie et l'abandonner. Cette dernière pensée la faisait frisonner de nouveau. Perdre Tomas serait la chose la plus horrible qui pourrait lui arriver. Elle perdrait son oxygène, son double, son âme sœur et sa vie... Mais en cet instant, il est là. Bel et bien là. Devant elle. Tomas embrassait son menton et son nez avant de prendre ses lèvres. Lucy lâchait un petit cri, elle ne s'y attendait pas du tout tellement elle somnolait. Petit à petit, le baiser devenait plus intense; Le corps et l'esprit de Lucy se réveillait sous les caresses des mains agiles de Tomas. Elle posait une main sur son torse musclé et lorsque leur baiser prenait fin, son regard était fixé dans celui de son homme. Elle se rapprochait de lui un petit peu avant de remonter sa jambe située entre celles de Tomas. Aller au cinéma cet après-midi? « Oui, pourquoi pas, c'est une bonne idée... » Elle se mordait la lèvre inférieure avant de reprendre la parole. « Tu as quand même pu dormir un peu cette nuit? » Cette dernière phrase était sortie d'un coup de la bouche de la brunette. Merde, je recommence avec mon interrogatoire. Vite, diversion. « Et comment c'est passé ta journée au travail? » Elle n'avait pas envie de questionner son mari uniquement sur sa soirée et sa nuit en compagnie d'Emily... Elle ne voulait pas aggraver son cas. Encore.

Tomas avait toujours plus ou moins apprécié la jalousie de Lucy. Dans la mesure où celle-ci est mesurée, il peut très bien comprendre et trouver même ce tempérament mignon. A ses yeux, cela relève d'un attachement sincère. Or, ces dernières années - peut être depuis 2 ans, Tomas ne perdait pas son temps à compter - le jeune homme s'était rendu compte que ça devenait quelque peu exagéré. Surtout quand il s'agissait de sa meilleure amie. Le sujet de Emily était probablement le sujet de discorde le plus risqué, qui pouvait le faire sortir de ses gongs tant sa patience était mise à rude épreuve. Tomas estimait qu'il était compréhensible mais à force de lui répéter à Lucy qu'elle n'avait aucune crainte à avoir, lutter et se prendre la tête pour de telles bêtises l'emmerdait. Cela n'avait pas lieu d'être dans la mesure où Lucy avait confiance en lui. Non ?
Il y avait bien des hommes qui regardaient Lucy. Tomas se chargeait bien de leur faire comprendre par ses gestes que la jolie brune était prise. D'un bras autour de sa taille pendant les sorties où ils rencontraient des gens importants. Ou même dans la rue, Tomas ne se montrait pas pudique vis à vis de son mariage. Bien que les médias étaient parfois trop collants et envahissants, cela n'était pas une raison pour ne pas vivre normalement. Et de toute façon, les paparazzis, au plus Tomas les ignorait, au mieux il se portait ! Cela ne servait à rien de s'énerver pour des gens comme eux.
En définitive, ses témoignages de tendresses et ses petites attentions ne suffisaient-elles pas à Lucy pour la convaincre qu'elle était la seule femme qu'il aimait amoureusement ?
L'élan fougueux de Tomas surprit la jolie Lucy. Elle laissa échapper un léger cri, vite étouffé dans ce baiser intense et révélateur de la passion qui avait réveillé son époux. Ses mains, au cas où elle ne l'aurait pas remarqué, révélaient tout autant ses désirs.
La main de Lucy sur son torse lui donna la chair de poule, de même que sa jambe qu'elle remonta peu à peu entre les siennes. Il souriait, sa bouche traçant un chemin de sa mâchoire jusqu'à son cou.
— Tu as quand même pu dormir un peu cette nuit ?
Il répondit :
— Oui.
— Et comment s'est passée ta journée au travail ? Cette fois ci, Tomas soupira non pas de contentement mais de légère frustration.
— On a eu une réunion pour le prochain numéro d'Uprising. Tomas avait relevé sa tête mais gardait ses mains chaudes posées sur les hanches de sa femme. Et dans un effort surhumain pour contrôler ses pulsions matinales : Et toi, ça a été, les rendez-vous ? Il souriait en coin, la carrière de sa femme l'intéressait beaucoup et Tomas était très fier d'elle et du travail qu'elle a accompli pour en être là aujourd'hui.

Lucy avait toujours mal vu la relation entre Tomas et Emily d'un très mauvais œil. Elle avait confiance en son homme... Mais pas en Emily. De une, elle était bien (trop) proche de son mari, de deux, Emily était célibataire et de trois, elle avait une petite fille et avait choisi Tomas comme parrain. Lucy se souvient encore de l'expression sur le doux visage de son homme lorsqu'il avait apprit qu'il était le parrain de Lily. Il avait été radieux, heureux. Lucy rêvait de voir de nouveau cet expression sur le visage de Tomas dans un futur proche. Avoir un enfant de lui serait son plus beau cadeau. Elle n'en avait jamais parlé à son époux, bien trop peureuse. Elle ne voulait pas lui mettre la pression et se disait qu'un jour où l'autre, le destin leur offrira un adorable bébé à chouchouter. Voilà presque un an qu'elle avait arrêté de prendre la pilule contraceptive et toujours pas de bébé en route. Peux être devrait-elle consulter un médecin?

Tomas continuait ses caresses et lorsqu'il l'embrassait dans le cou, Lucy fermait les yeux, tentant de se concentrer sur les paroles de son mari. Il avait donc réussi à dormir... Mais où avait-il dormi? Et Emily? Avait-elle dormi avec lui? Son cœur s'accélérait et son corps se figeait. Tomas lâchait un soupir, visiblement agacé que sa femme ne réponde pas à ses pulsions. Elle ne répondait pas tout de suite à sa dernière question, encore trop pensive, avant de baisser les yeux. « Oui, ça été. La police m'a confié un nouveau patient. Un psychotique ancien pyromane... » Elle n'avait pas l'intention d'effrayer son mari mais cette révélation avait échappé à la belle brune. Tout de suite, elle reprenait. « Mais ne t'en fais pas, il est sous contrôle et puis, j'ai dejà bien cerné le personnage, si il tente de me tuer, je le saurais d'avance. » Si celle-ci avait pour but d'apaiser Tomas, c'était surement râpé... Lucy soupirait à son tour et se tournait sur le coté, mal à l'aise. Elle déteste être ainsi, elle déteste penser à Emily et Tomas ensemble, elle déteste sa jalousie maladive... Elle avait peux être besoin de consulter un de ses collègues psy...

Cela faisait un moment que Tomas envisageait sérieusement de fonder une famille. Il se sentait prêt d'être père et il en était tout ému de savoir que Lucy puisse être la mère de ses enfants. Le jeune homme pensait également qu'avoir un futur bébé donnerait de l'élan à leur mariage - peut être manquait-il cela pour redonner totalement confiance à Lucy. Mais surtout, c'était la meilleure chose qu'ils puissent leur arriver. Tomas était déjà un bon parrain et il se répétait, que même si être père n'était pas vraiment la même chose, que cela demandait beaucoup plus de responsabilité, Tomas était réellement enjoué.
Un bébé est le plus beau cadeau d'une vie.

Tomas continuait de caresser Lucy, pendant ce temps où il embrassait son cou, mais ils commencèrent une discussion. Cela coupa court à tout élan de désir. De puis, il sentait sa femme ailleurs, vraiment trop préoccupée. Il retint un nouveau soupire, l'écoutant parler de son travail.
Cela ne faisait pas très longtemps que Lucy travaillait avec la police et s'il ne lui avait jamais avoué, cet aspect là ne laissait pas tranquille. S'il lui arrivait quelque chose, Tomas ne s'en remettrait pas.
Savoir qu'elle conversait avec un psychopathe pyromane avait le ton de le tendre. Il essayait de ne rien laisser transparaître mais la suite de son explication n'aida en rien.
…si il tente de me tuer, je le saurais d'avance. Tomas fronça les sourcils.
— Si c'est censé me rassurer, c'est raté. Tu fais attention, d'accord ? Je ne supporterais pas si… Lucy se laissa retomber sur le dos, virant également sur le flanc. Tomas fronça un peu plus les sourcils et se pinça les lèvres en se rapprochant d'elle. Lucy n'était vraiment pas bien, il le sentait.
— Bébé, dis moi ce qu'il se passe. Si elle lui parle de Emily, il pourrait se montrer patient ce matin-là. Mais ce dont il voulait à tout prix c'est qu'elle soit sincère avec lui. Tu sais que tu peux tout me dire. Tomas insistait sur ses mots, trouvant que sa femme ne révélait plus autant qu'avant ses états d'âmes. Regardes moi. Il avait une voix douce mais assez fermement. Tomas glissa à nouveau, sa main sur le ventre de sa femme.

Lucy avait toujours désiré devenir psychiatre. Enfin, d'abord, elle avait songé à devenir psychologue mais au vu de ses résultats scolaires, la conseillère d'orientation de son lycée l'avait grandement encouragé à faire des études plus poussée. Psychologie plus médecine était égal à psychiatrie. Lorsqu'elle avait annoncé à ses parents qu'elle entamait des études de médecine, sa mère avait frôlé la crise cardiaque et son père s'était un peu fâché. "Mais enfin Lucy, la médecine, c'est bien trop compliqué! Tu ne souhaites pas faire comme tous les gens simples et devenir par exemple comptable ou cuisinière?" Car non, en effet, Lucy ne souhaitait en aucun cas être comme les gens "simples" comme ils disaient. Ses parents ont toujours été des personnes modestes, très simples. Lucy, elle, voulait se surpasser. Les études de médecine ont été pour elle un véritable challenge, qu'elle avait réussi haut la main et elle en était vraiment fière. Elle adorait son métier. Suivre des patients de toutes sortes de pathologies mentales différentes était son quotidien et depuis l'année dernière, lorsqu'elle avait ouvert son propre cabinet, elle avait reçu une proposition de la part de la police de la ville, pour devenir une de leur psychiatre consultante. Elle avait tout de suite accepté. Elle n'avait pas peur de ce grand défi... Un psychotique pyromane ne lui faisait pas peur car elle avait vu déjà bien pire... notamment un pervers fétichiste et un psychopathe!

Tomas n'avait pas l'air rassuré des dernières paroles de Lucy et lorsqu'elle se couchait sur le coté, son mari s'inquiétait tout à coup. Elle ouvrait les yeux et plantait son regard dans celui de son bien-aimé. Regardes moi. Comment lui dire? Comment lui dire qu'elle était encore et toujours jalouse d'Emily, sans qu'il ne le prenne mal? Comment lui dire qu'elle se détestait d'être aussi jalouse? Et comment lui annoncer qu'elle désirait plus que tout avoir un enfant avec lui? Elle déglutissait en silence avant d'inspirer. Une larme se formait dans le coin externe de son œil. Larme qu'elle ne contrôlait pas. « Il y a pas mal de choses qui se bouscule dans ma tête en ce moment... Je ne peux pas m'empêcher de penser à toi... Emily. Je suis vraiment désolée, c'est comme si je ne contrôlais pas mes pensées. Et du coup, je me questionne pour savoir où est-ce que tu as dormi cette nuit... Et si elle était avec toi... » Elle avait parlé si vite qu'elle reprenait son souffle quelques secondes. « Je me déteste de penser à ces choses là. Tu es mon mari, je t'aime et je te fais confiance mais... » Lucy cherchait ses mots. Elle savait pertinemment que Tomas n'appréciait pas sa jalousie envers Emily... « Vous êtes tellement proches tous les deux que j'en ai peur... » Enfin, elle posait sa main sur celle de son homme, celle située sur son ventre. « Et je veux un enfant de toi... » Elle avait murmuré ces dernières paroles et espérait que son mari ne soit pas contre cette idée.

Le temps semblait se suspendre tout à coup. Dès l'instant où Lucy releva ses yeux pour les planter dans les siens. Contact visuel qui coupa court à toute notion temporaire, comme une pause, un arrêt sur image. Tomas regardait sa femme, avec une inquiétude non dissimulée. Il se demandait ce qu'il pouvait bien la travailler. Travaillait-elle trop, ou bien, que cela puisse l'agacer et il se jurait intérieurement de garder son calme, le sujet de Emily allait-il revenir sur le tapis ? Il se tenait prêt à tout, réfléchissant à comment prendre le problème et l'aider à trouver une solution. Tomas se pinça les lèvres, aussi patient qu'il le pouvait alors qu'il voulait entendre ce que Lucy avait sur le coeur.
— Il y a pas mal de choses qui se bouscule dans ma tête en ce moment… Tomas arquait légèrement son sourcil, glissant son pouce dans le coin de ses yeux. Lucy était à fleur de peau, commençait à pleurer. C'était une chose qu'il ne supportait pas : voir Lucy malheureuse. Tendrement, il continuait de la regardait, serrant sa main autour de sa taille à mesure qu'elle parlait. Il fallait que Lucy vide son sac. Tomas laissa échapper un léger soupire après cette avalanche de craintes, d'inquiétudes qui ne devraient pas exister.
— J'ai dormi sur le canapé. Alors détends-toi. Emily dormait dans sa chambre. Il parlait calmement, sans être brusque, ni agacé. Ce qu'il dévoilait étant moyennement vrai. En fait, ils avaient dormi dans la même pièce mais chacun dans un côté du canapé, tombés endormis là à cause de la fatigue. Or, Tomas préférait fausser un peu la chose. Il ne se passera jamais rien entre Emily et moi. Je te le répète, tu dois me faire confiance. Arrête de trop réfléchir, tu vas te rendre malade… Un nouveau soupire, plus prononcé mais nullement désapprobateur. Tomas voulait que sa Lucy se sort de ce stress permanent. Ce n'était pas sain.
Et sa main se posa sur celle de Tomas. Tomas y loucha quelques secondes, comme s'il recevait un signal, une piste de ce que Lucy voulait rajouter. Etait-elle enceinte ?
— Je veux un enfant de toi… Tomas qui ne souriait pas jusqu'à présent, afficha un rictus d'abord tremblant de fébrilité. Avait-il bien entendu ? Il se pinça les lèvres, avant que celle ci ne s'élargissent en un sourire plein d'émotion. Un frisson parcouru tout son corps, il serra la main de Lucy dans la sienne, toujours posées sur le ventre de celle-ci comme un symbole de bénédiction.
— Lucy… Il souriait plus largement encore. C'est ce que je désire le plus au monde, que tu sois la mère de mes enfants… Dans un murmure, il souffla encore ces mots : qu'il sera le plus heureux des hommes s'ils fondaient une famille.

Lucy avait aujourd'hui la vie qu'elle désirait, à une exception près. Elle voulait devenir psychiatre, elle était devenue psychiatre. Elle souhaitait épouser un homme qu'elle aimerait et qui l'aimerait également. Avec Tomas, c'était chose faite. Elle souhaitait avoir de l'argent. Elle en avait désormais. La seule chose qui lui manquait était un enfant de son bien-aimé. Depuis l'année dernière, elle avait ressenti une forte envie de concevoir un enfant avec Tomas. Ils n'en avaient pas vraiment parlés car Lucy venait tout juste d'ouvrir son cabinet et pensait que Tomas n'aurait pas trop la tête à cela, du compte fait qu'il allait bientôt devenir le futur PDG d'Uprising. Entre temps, Lucy avait arrêté la pilule contraceptive, espérant que le destin lui sourirait... en vain.

Quelle chance elle avait d'être mariée avec Tomas, quelle chance elle avait d'avoir un homme si affectueux. Tomas l'avait écouté, avait essuyé ses larmes et l'avait rassuré. Donc, lui et Emily n'avaient pas dormis ensemble. Un énorme poids quittait le cœur de Lucy et elle soufflait en silence. « D'accord, tant mieux. Oui, je sais que ça me rend déjà malade... » Le comble pour une psychiatre! Elle plantait de nouveau son regard dans celui qu'elle aimait et imitait Tomas, qui souriait aux éclats. Il désirait également avoir un enfant, il voulait que Lucy soit la mère de ses enfants. Ses enfants. Il voulait même en avoir plusieurs. Elle caressait les cheveux de son mari et son visage s'illuminait. Cet homme avait un immense pouvoir sur elle, il avait le don de la faire sourire, quoi qu'il arrive. « Je suis tellement heureuse que l'on soit sur la même longueur d'onde toi et moi... » A son tour, elle attrapait les lèvres de Tomas avec une passion dévorante avant d'ajouter. « Mais tu sais, voilà presque un an que j'ai arrêté ma contraception... Et toujours pas de bébé en route. J'espère que je suis toujours fertile. » Elle avait prononcé cette dernière phrase doucement. Il était vrai que, selon les médecins, il était bien plus difficile pour une femme trentenaire de concevoir un enfant qu'une jeune de vingt ans!

Tomas se souvenait encore de ce soir où ils se sont rencontrés. Il se rappellait de la musique qui passait à ce moment là, quand leurs regards se sont croisés. Il se souvenait de la robe que Lucy portait et ô combien elle lui allait à merveille. Ses cheveux, ce soir-là étaient bouclés sur ses épaules et sur sa bouche, un rouge à lèvres très clair qui lui avait donné envie de l'embrasser s'il le pouvait sur le champ. Sans oublier ce sourire aux dents blanches qui l'avait totalement charmé en plus de son rire qu'il avait perçu à maintes fois dans la soirée. Tomas l'avait d'abord contempler de loin, comme impossible de détacher son regard de la jeune femme. Il ne voyait qu'elle, plus personne ne semblait existait à par eux. Malgré ce fort ressenti, ils ne se parlèrent que brièvement. Etait-ce par pudeur ? En vérité, Tomas semblait avoir oublié comment on abordait une femme. Il lui arrivait d'en charmer mais, au plus profond de lui, il avait envie de s'y prendre autrement avec cette belle brune. Alors quand quelques jours plus tard ils s'étaient recroisés, par le plus grand des hasards dans cette rue marchande - Tomas s'était jeté à l'eau, l'avait invité à boire un café puis à aller au cinéma le soir. Leur histoire d'amour a commencé ce jour là (…)

Tomas s'était projeté dans ses souvenirs et le bonheur que ceux là lui évoquaient, l'encouragea à sourire encore. Ses yeux bruns étaient devenus plus brillants - plus communicatif de son état actuel. Il était le plus heureux des hommes. Tomas perçu la moitié que ce que lui disait Lucy avant de se jeter dans ses bras pour l'embrasser passionnément. Tomas enroula ses bras autour d'elle pour la maintenir au dessus de lui. Il prolongea le baiser, sa fièvre revenant doucement au galop.
— Mais tu sais, voilà presque un an que j'ai arrêté ma contraception…Et toujours pas de bébé en route. J'espère que je suis toujours fertile.
Tomas glissa sa main dans une mèche de cheveux qui pendait du visage de sa Lucy. Il secoua doucement la tête.
— Tu n'as pas de soucis à te faire. Tu es encore en âge de procréer et moi aussi. C'est même le moment si on veut mettre toutes les chances de notre côté. Une petite pause. Mais si tu veux, on peut très bien prendre rendez-vous pour un test médical. Peut être que c'est le stress. Il pensait tout haut. Tu te mets peut être trop la pression. Ca va le faire Lucy. On va avoir un bébé. Et même après…si tu en désires plusieurs. Tomas embrassa une nouvelle fois Lucy, sa main glissant dans sa nuque, au milieu de ses cheveux bruns légèrement en bataille.

Lucy avait toujours rêvé au prince charmant lorsqu'elle était enfant. A moins de dix ans, elle le voyait sur son grand et beau cheval blanc... mais bizarrement, il n'avait pas de visage. Lucy sait aujourd'hui au travers de ses cours de psychologie, que ce prince n'avait pas de visage pour la simple et bonne raison que la petite fille ne pouvait pas se faire une image nette et représentatif car elle n'en avait jamais rencontré à cette époque. Un peu plus tard et petit à petit, le prince avait de plus en plus des signes distinctifs. Il était grand, bien habillé et vraiment très beau. Il y a onze ans, lorsque Lucy avait croisé la route de Tomas, elle avait rapidement su qu'elle avait enfin croisé la route de son prince charmant. Tomas. Grand, beau, bien habillé, avec un sourire vraiment craquant. Elle avait bien eu quelques ex petits amis avant lui mais son amour pour Tomas était bien plus puissant, bien plus vrai. Sa famille avait tout de suite remarquée que Lucy était tombé amoureuse. Ses yeux pétillaient, elle était rayonnante et pleine de vie.

Aujourd'hui, Lucy avait épousé son prince charmant, Tomas. Elle l'aimait tout autant qu'au premier jour, peux être même plus... Sa jalousie maladive était une preuve de son amour infini pour son mari mais elle savait très bien que celui-ci ne la supportait pas. Ce soir, Tomas avait été très compréhensif et rassurant avec sa femme et pour le plus grand bonheur de Lucy, elle venait s'apprendre qu'il désirait un enfant tout autant qu'elle. « Oui tu as raison chéri, je crois que c'est le stress... » Nouveau baiser, plus intense, qui faisait frisonner Lucy de désir. « Merci de m'avoir écouté et d'être si compréhensif. J'ai vraiment de la chance de t'avoir. »Elle passait sa main sur la nuque de son époux. Sa dernière phrase l'avait réveillée, elle ne souhaitait plus dormir désormais. « Et si on commençait tout de suite?... » Elle lâchait un petit rire avant d'embrasser passionnément son mari. Tous ses soucis s'étaient volatilisés.

— C'est moi qui est de la chance de t'avoir, adressait-il sans cesser de la regarder dans les yeux. Il était vrai que Lucy était ce à quoi il tenait le plus. Et le jeune homme mesurait sa chance de tous les jours. Quant bien même, elle puisse l'énerver parfois compte tenu sa jalousie parfois exagérée et excessive, il ne voyait pas sa vie sans elle. Lucy était entré dans sa vie, comme une surprise auquel il avait prit goût. Lui, qui aimait avoir le contrôle sur presque tout. Le jeune homme avait apprit à lâcher prise et ses sentiments pour la jeune femme l'avait également convaincu que rien ne pouvait être plus important que d'être honnête - acceptant ainsi ce sentiment de vulnérabilité. Si c'était ça être amoureux, Tomas l'acceptait. On disait bien qu'aimer revenait aussi à souffrir. Or, le grand brun acceptait cette peur pour vivre pleinement. Sans cela, sans Lucy, il ne se sentirait pas entier.

Sa femme partagea ce baiser avec la même intensité, signe qu'elle était tout aussi motivée que lui à se laisser aller à une activité intime auquel Tomas aspirait plus fort que jamais. Le désir brûlait dans son ventre, prêt à incendier tout son corps.
— Et si on commençait tout de suite ?… Un large sourire étirait les lèvres charnues de Tomas.
— J'allais justement t'en parler. Il lui souriait, de son air coquin et irrésistible.
Dans un élan de totale impatience et de passion non mesurée, il agrippa la lèvre inférieure de Lucy. Il l'aspira avant de venir plaquer leurs bouches l'une contre l'autre pour l'embrasser fougueusement. Ses grandes mains chaudes qui demeuraient sur la fine taille de Lucy glissaient dans son dos pour se délecter à la fois de la douceur de sa peau et de celle de la soie qui recouvrait son corps. Sans d'autre cérémonie, Tomas envoya valser l'étoffe quelque part dans leur chambre et regarda Lucy dans les yeux avant de venir plaquer sa bouche sur l'un de ses seins nus. Là, assise au dessus de lui, Lucy offrait le plus ravissant des spectacles. Elle était magnifique ! Il ne se lasserait jamais de la regarder, surtout dans ces moments-là.
Les baisers de Tomas étaient généreux. Il s'attardait sur sa poitrine avant de remonter jusqu'à son cou alors que ses mains chaudes couraient à nouveau dans la chute de ses reins. Son souffle légèrement saccadé par l'excitation, il ne pouvait pas faire autrement que se laisser seulement aller.

Lucy ne voyait pas sa vie sans Tomas. Elle qui avait cherché l'homme idéal pendant toute sa jeunesse, elle l'avait devant lui et ferait absolument n'importe quoi pour le garder. Parfois, elle avait peur que sa jalousie maladive effraie, énerve ou lasse Tomas. Parfois, elle a peur qu'il la quitte pour cette raison. Lors de ses nombreux stages en psychiatrie, elle avait entendu plusieurs hommes se plaindre de la jalousie de leur femme et se confiaient sur leur désir de la quitter. Lâcher prise et faire totalement confiance n'étaient plus au répertoire du caractère de la jeune femme après cela... Imaginer Tomas avec une autre femme, l'imaginer loin d'elle, penser à sa vie sans lui... Tout cela lui déchirait le cœur. Ce soir, elle s'était dévoilée à son époux et se sentait maintenant plus rassurée en sachant que Tomas et Emily n'avaient pas dormi dans la même pièce...

J'allais justement t'en parler. Tomas plaquait ses lèvres sur celles de Lucy. Le bas ventre de la belle brune lui brûlait petit à petit. Elle se cambrait avant de laisser à son mari de loisir de retirer sa chemisette en soie, qu'elle commençait à trouver trop chaude. Elle caressait avec passion le torse de Tomas et l'admirait entre deux baisers. Il était tellement beau! Onze années passés ensemble et elle le trouvait toujours aussi sexy... Elle se glissait au dessus de Tomas et fermait les yeux lorsqu'il parcourait son corps, ses seins... Sa respiration était au même rythme que celle de Tomas lorsqu'elle sentait à quel point Tomas la désirait. Elle était déjà prête à s'offrir à lui, son corps entier était en train de brûler. « Je t'aime... » Trois petits mots. Trois seuls petits mots mais qui comptaient beaucoup pour elle. Très brièvement, elle imaginait leur vie avec un enfant. Ils seraient sans aucun doute tellement heureux.. et peut être qu'un enfant était la clé pour ressouder leur amour ainsi que la confiance de Lucy...

Tomas avait remonté sa bouche jusque dans le cou de sa Lucy. Il s'enivrait à la fois de son odeur et de la douceur de sa peau. Son corps tout entier frissonnait de tant d'impatience, mais la poitrine nue de Lucy écrasée contre son torse suffisait à contenir sa hâte. Sans compter les caresses que Lucy lui offrait. Tomas avait autant envie de prendre son temps. Alors doucement, il prit le temps de respirer, lui sourire plus encore quand elle souffla : Je t'aime. Tomas la trouvait magnifique, même plus belle qu'avant, plus attirante que dans ses souvenirs. La perspective de fonder une famille avec elle le remplissait d'une joie immense, si intensément que Tomas ne trouvait pas les mots pour expliquer vraiment ce qu'il ressentait. Un mélange de bonheur à un stress grisant. Une folle aventure les attendait, cela ne faisait aucun doute.
— Moi aussi.
Tomas la bascula sur le dos pour se glisser au dessus d'elle, la contempler encore plus à son aise. Dans la semi-pénombre de la chambre car le jour commençait à se lever, il percevait la pointe de ses seins, la chair de poule qu'il vint à sentir plus proche de ses paumes en laissant courir ses mains toutes entières sur son buste. Tomas l'embrassait, virant ses baisers plus bas, s'arrêtant sur son ventre pour le couvrir de baisers. Il avait hâte de le voir s'arrondir, de sentir leur enfant bouger sous ses doigts. Cela devait être fabuleux, un véritable moment d'émotion. Il ne saura expliquer seulement ce que c'est, le jour où ça arrivera.
Lucy termina nue, dans la plus belle des délicatesses. Tomas, pour venir combler ce manque physique, se déshabilla aussi dans la foulée pour revenir entre les cuisses de sa femme, Au plus proche. Il gémit de contentement. Le regard planté dans celui de Lucy, sa main se fraya un chemin entre leurs deux corps.
Tomas vint chercher ses lèvres une énième fois en soupirant bruyamment. Lucy le rendait fou en toute circonstance et c'est bien dans un état de total fébrilité qu'il était présentement.
Besoin de sa moitié, de la sentir vivre entre ses bras, vibrer contre sa bouche. Gémir.

Lorsqu'elle était avec son mari, le temps semblait s'arrêter pour Lucy. La présence de Tomas la rassurait, la rendait fière. A son bras, elle se sentait plus importante, plus épanouie. Certains diront qu'elle ne recherchait que l'élévation sociale, que le statut de futur PDG de Tomas était ce qui l’intéressait le plus... mais c'était totalement faux. Ces personnes là étaient des jaloux, qui ne connaissaient pas le couple Tomas/Lucy. Les personnes qui les connaissaient bien savaient eux, que Lucy et Tomas s'aimaient profondément, que leur amour était vrai même si la jeune femme était très jalouse... Au fil du temps, elle avait apprit à ne plus écouter ces mauvaises langues et se concentrer uniquement sur sa vie de couple.

La fièvre de la belle Lucy montait en flèche lorsqu'elle se retrouvait nue devant celui qu'elle aimait tant. Elle était prête à s'offrir instantanément à lui tout en savourant ce moment d’excitation et de complicité. Lorsque Tomas se déshabillait, elle le détaillait en silence. Elle connaissait le corps de son époux par coeur et admirait ses pectoraux lorsqu'il se plaçait entre ses jambes. Enfin, lorsqu'il prenait possession du corps de la jeune femme, elle poussait un gémissement de plaisir, fermait les yeux quelques secondes avant de reposer son regard brûlant sur son beau brun. Elle bougeait son corps au même rythme que celui de Tomas, comme pour se donner toute entière à lui. Ils n'y avait plus qu'eux. Que leurs souffles. Que leurs corps. Ils ne formaient plus qu'un.

En voyant sa femme se tordre ainsi sous lui, pour l'accompagner dans les assauts physiques de leurs désirs, Tomas était toute chose. L'entendre geindre de plaisir était tout aussi salvateur et encourageant. Le jeune mari s'appliquait pour offrir à leurs corps un moment d'intense satisfaction. Toute les fois où ils faisaient l'amour, Tomas aimait surprendre sa femme, s'étonner soi-même aussi. C'était leur petit jeu, leur défi perpétuel. Tomas et Lucy étaient autant complices dans leur vie de tous les jours que dans leur vie sexuelle.
Tomas tremblait légèrement, les muscles tendus par cette pression dévorante et cette puissance au creux du ventre. Lucy avait replié ses jambes autour de sa taille pour être plus proches que jamais. C'était une réelle explosion sensorielle. Leurs peaux, durant cet ébat fougueux luisait peu à peu. De par l'effort, ils ne tiendront bientôt plus, bien que le but était de résister au plus loin pour atteindre le summum du plaisir.
Son regard plantait dans celui de Lucy, Tomas, haletant laissait son souffle cogner contre la bouche rougie de son épouse. Ils s'agrippaient mutuellement pour résister à ces vagues grisantes où la jouissance ne demandait qu'à s'exprimer. Ce fût aussi pour faire durer l'instant que le rythme saccadé vint rendre aléatoire leurs gémissements.
Tomas nouait ses mains à celle de Lucy et dans un dernier élan ; il accéléra une dernière fois pour venir chercher cet orgasme si convoité.
Leurs plaintes déchiraient harmonieusement le silence de l'appartement.
Les corps convulsant, ce fût d'un sourire que Tomas regarda sa Lucy dans les yeux. Le coeur du brun tapait fort dans sa poitrine.

Ils savaient tous les deux que la quête ce rêve était véritablement possible. Mettre en route un bébé était l'espoir attendu - et les draps froissés du lit se souviendraient longtemps de cette promesse. Tomas embrassa amoureusement Lucy et se laissa retomber sur le dos, à côté d'elle. Le corps encore sensible de cette vague électrique, Tomas vint quand même attraper sa main pour nouer leurs doigts ensemble. Dans un ultime effort à s'unir pour un avenir à trois.

Qu'il y avait-il de plus à dire à ce moment là ? Tomas trouvait le silence tout simplement parfait et révélateur de l'état d'esprit qui les animait.

Le corps de Lucy luisait petit à petit à force de s'agiter en dessous de celui de Tomas. Parfois, elle se cambrait de plaisir et fermait les yeux si fort qu'une larme s'était formé sur le coin de son œil gauche. Leurs gémissements formaient une douce mélodie qui résonnait dans la chambre mais également aux oreilles des deux amants. Plus tard, elle repliait ses jambes autour de la taille de son mari. La proximité de leurs corps et la sensation que cela lui procurait lui arrachait des plaintes plus fortes. Son bas ventre vibrait et lui chatouillait atrocement. Ses jambes vibraient et la jouissance pointait le bout de son nez. Lucy tentait de résister afin de profiter encore de ce doux moment en se mordant la lèvre ou bien en agrippant aux cheveux de son bien-aimé. Puis, peu avant Tomas, Lucy s'abandonnait totalement, laissant échapper toutes les barrières de résistance du plaisir. Sa jouissance était si grande qu'elle arrachait presque le drap en s'y agrippant. Enfin, lorsque Tomas accélérait une dernière fois le rythme et nouait ses mains aux siennes, elle plantait, elle aussi, son regard brûlant dans celui qu'elle aimait si fort.

Leurs mains toujours nouées, Lucy reprenait petit à petit ses esprits, le corps encore engourdi par l'extase qu'ils avaient vécus. Elle regardait son époux et affichait un sourire. Et dire qu'ils étaient en train de concevoir un enfant... Cette pensée mettait du baume dans le cœur de la jolie Lucy. Elle espérait devenir maman très bientôt et était impatiente de voir Tomas à l'oeuvre en tant que père. Elle roulait sur le coté et posait sa tête contre le torse encore chaud de son beau brun. Elle se sentait calme, apaisée, heureuse... si bien qu'elle ne tardait pas à trouver enfin le sommeil. Fini ses petits soucis, fini ses inquiétudes pour Tomas et Emily. Tout ce qui comptait pour Lucy en ce moment même était de construire sa propre famille avec celui qu'elle aimait...

RP TERMINÉ